vendredi 11 décembre 2015

Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou : De Capes et de Crocs 11. Vingt mois avant ♥♥♥

Résumé : "Mais que diable allait-il faire dans cette galère ?" 
Le fidèle lapin Eusèbe, autrefois condamné à perpétuité, nous révèle enfin son passé. En ces temps de misère et de violence, où de cruels mousquetaires terrorisent les gardes du cardinal et où saltimbanques et spadassins battent l'estrade et croisent le fer, la vie d'un homme ne vaut pas cher. Alors celle d'un lapin...

Avis : Dix-neuf années ont passé depuis le premier tome de De Cape et de Crocs et deux ans depuis De la Lune à la Terre, album clôturant les tribulations des messieurs Armand Reynald de Maupertuis et Don Lope de Villalobos y Sangrin.
L'attente fut longue mais enfin Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou nous apprennent comment Eusèbe, le "lapin trop mignon", s'est retrouvé sur les bancs de la galère où il rencontra les deux compères canidés.
Après avoir été moult fois interrompu par le loup et le renard dès qu'il commençait à narrer ses pérégrinations, situation devenant même un gag récurrent dans la série, nous voilà avec la première partie de son histoire entre les mains.

Nous découvrons, donc, le jeune Eusèbe quittant le domaine familial pour intégrer la compagnie des des gardes des cardinaux à Paris. En chemin, sa gentillesse et sa naïveté lui valent l'amitié de grandes Dames mais aussi l'animosité du Grand Veneur et surtout d'être détroussé par deux malandrins. Malgré tout cela, notre petit lapin arrive à la capitale et parvient à être accepter chez les gardes du cardinal mais doit maintenant affronter les trois terribles mousquetaires du Roi.

Tous les ingrédients qui font de cette série un chef-d'oeuvre (il faut appeler un lapin un lapin) se retrouvent dans cet album : les références littéraires à foison – après Molière et Cyrano, place à Alexandre Dumas –, ce monde à très grande majorité humaine où circulent des animaux anthropomorphes, ces dialogues finement ciselés, ces métiers inattendus (ours de montreur, trafiquant de poulets)... Alain Ayroles laisse libre à cours à son imagination et elle est sans limite !

Jean-Luc Masbou, quant à lui, nous démontre une fois de plus sa parfaite maîtrise graphique avec un dessin fourmillant de détails et un travail fantastique sur les expressions du visage.

En conclusion, ce tome 11 est digne de ses prédécesseurs, nous replongeant avec délice et volupté dans ce monde bigarré et parfois cruel mais, comme on dit, à lapin vaillant, rien d'impossible !

Florian



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