Il paraît qu'il a fallu trois tours de scrutin aux 24 auditeurs de France Inter qui, cette année, composaient le jury du 41e prix littéraire de la station, pour lui trouver un lauréat.
Ce n'était pas faute d'avoir sous la main des écrivains dignes de ce nom: la sélection des dix finalistes ne manquait pas d'allure (on y trouvait aussi bien Virginie Despentes que Jean et Olivier Rolin, Lionel Duroy, Serge Joncour ou encore Célia Houdart). On comprend qu'il n'ait pas été simple de les départager.
Leur choix, sous la présidence de Jean-Christophe Rufin, s'est donc finalement porté par 13 voix sur Valérie Zenatti, contre 4 à Virginie Despentes et 8 à Lionel Duroy. Elle succède ainsi à Céline Minard, distinguée l'an passé pour «Faillir être flingué».
C'est pour « Jacob, Jacob » (l'Olivier), l'histoire d'un jeune juif de Constantine qui, en juin 1944, quitte tout pour venir en France participer à la Libération, et mourir pour elle, en Alsace, à 19 ans.
A ceux qui estimeront qu'il s'agit là d'une destinée bien romanesque, on se contentera de préciser que ce Jacob n'est pas une invention de la part de Valérie Zenatti. C'était le frère de son propre grand-père.
Une belle reconnaissance pour cette romancière née en 1970 à Nice, qui a publié des livres pour la jeunesse à l'Ecole des Loisirs, mais en est aussi à son quatrième titre aux éditions de l'Olivier, et qu'on connaît par ailleurs pour ses traductions du grand Aharon Appelfeld.
Source : bibliobs.nouvelobs.com
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