Kiki c’est avant tout Alice Ernestine Prin née le 2 octobre 1901, élevée par une grand-mère aimante mais dont l’enfance reste malheureuse. Elle rejoint sa mère à Paris mais la cohabitation est houleuse, Alice enchaîne les petits boulots jusqu'au jour où elle pose pour la première fois chez un sculpteur. Suite à cela sa mère la jette à la rue, c’est alors qu’elle fréquente le quartier Montparnasse où de nombreux artistes y ont leurs habitudes. Alice devient alors Kiki et pose entre autres pour Mendjisky, Foujita, et Man Ray qui deviendra son amant. Sa vie tourne désormais autour de l’art, des hommes, mais aussi de la fête. Elle s’épanouit même dans le chant et se produit dans des cabarets. Ses excès de boisson et de stupéfiants la rattrapent rapidement et sa santé se détériore, Alice décède le 23 mars 1953 à Paris à 52 ans.
Cette bande-dessinée est un bel hommage à Kiki, car c’est tout un personnage, c’est une femme libre et une muse qui a vécu 100 vies en une. Il ne faut d’ailleurs pas moins de 368 pages pour la suivre dans son périple !
Tout en noir et blanc pour nous replonger davantage dans le Paris de l’entre-deux guerres, ce récit nous fait aussi découvrir ce bouillonnement artistique parisien où l’on croise avec plaisir Modigliani, Kisling, Picasso, Tzara, Desnos, Breton, Cocteau et bien d’autres encore.
Kiki est fascinante et émouvante, voilà un bel ouvrage pour apprendre à la connaître. En lisant les dernières pages on n’a qu’une envie, aller chercher encore d’autres informations, détails, photographies, vidéos, peintures… Kiki n’en finira pas avec vous aussi facilement que cela !
Chloé
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